L’histoire se passe dans les années 60, une époque pas si lointaine où le téléphone portable n’existait pas. Et pourtant, cela aurait bien aidé les protagonistes. Grégory, artiste sculpteur, (Arthur Jugnot) et sa fiancée Carole (Mélanie Page) ont subtilisé quelques meubles chez un voisin, absent ce week-end-là, afin d’améliorer la décoration de leur appartement. Ils doivent recevoir un mécène qui pourrait bien changer le futur de Grégory ainsi que le père de Carole pour la présentation officielle. Mais avant leur arrivée, une coupure de courant va les plonger dans le noir. Or l’électricien ne peut pas venir tout de suite et ils n’ont aucun moyen de prévenir leurs invités. Leur voisine (Virginie Lemoine),  qui connaît bien le mobilier du voisin, débarque car elle a peur du noir… Entre rebondissements et situations cocasses, le couple aura du mal à se tirer d’affaire. Et finalement, on se dit que toute vérité n’est pas bonne à dire.

« Black Comedy » décide de surprendre le spectateur : toutes les scènes censées être dans l’obscurité sont vues par le public, et vice versa, ce qui lui permet d’assister à des choses qu’il n’aurait pas dû voir. Les acteurs bougent dans la lumière comme s’ils étaient réellement dans le noir et cela est sujet à des épisodes désopilants. Les spectateurs présents dans la salle ne boudent pas leur plaisir de voir les acteurs tomber ou se prendre les pieds dans le décor. Les comédiens jouent le jeu à fond et nous permettent d’entrer réellement dans leur histoire. 

Les décors et les costumes nous font traverser le temps à merveille. On retrouve le téléphone à fil, les chaises, la méridienne… Comme si l’on découvrait un polaroid vivant de l’époque. La mise en scène entraine le spectateur dans ce monde à l’envers où rien n’est à sa place. On regrette cependant que certains acteurs n’apparaissent qu’à la toute fin de la pièce.

« Black Comedy » est une comédie de situation sur une idée original,e servie par des acteurs dynamiques. N’hésitez pas à vous laisser prendre au jeu.