ADN raconte comment un groupe de jeunes entraînés les uns les autres parce qu'ils croient être un jeu, humilient, torturent et finissent par tuer Adam, leur souffre douleur, dans la forêt.
Marie Mahé adapte le texte et concentre l’action autour de 4 comédiens et 5 personnages dans un décor dépouillé. (le texte de Kelly comporte 11 personnages)
La pièce commence après la catastrophe. John (Achille Reggiani ) Léa (Léa Luce Busato) et Cathy (Marie Mahé) les mains ensanglantées tentent d’exprimer ce qui vient d’arriver, la mort d’Adam mais John ne veut pas entendre cette réalité et il devient menaçant pour faire taire les filles. Le trio confronté à leurs limites se confie à Phil (Maxime Boutéraon), calmement, trônant sur son banc, il échafaude des plans et imagine un scénario pour éloigner les enquêteurs de leur groupe. Le plan fonctionne au-delà de ses espérances et il savoure son pouvoir sur le groupe.
La version de Marie Mahé repose essentiellement sur le personnage de Léa, le seul qui manifeste sa peur, s’indigne quand un innocent est accusé, alors que les protagonistes drapés dans leur égoïsme sont soulagés.
Léa se questionne sur notre humanité, sommes nous liés par notre ADN aux chimpanzés, qui peuvent être aussi manipulateurs et violents que les humains ou aux Bonobos qui contrairement aux chimpanzés, sont des singes pacifiques, altruistes et au sein du groupe ce sont les femelles qui décident.
Mais plus la pièce avance, plus le poids de la culpabilité est lourd… Comment chacun s’arrange avec sa culpabilité, comment préserver une amitié liée par l’horreur d’un crime ?
Un huis-clos haletant d’1h15 pour se questionner sur nos relations sociales et la violence qui se cache dans chacun d’entre nous face à la peur ou au pouvoir.
A découvrir jusqu’au 19 mars 2023 à La Tempête et au Théâtre Lepic le 21 mars à 21h et le 22 mars à 19h