Bien sûr, tout le monde connait l’histoire du jeune Charlie, un garçon pauvre qui vit avec sa mère et ses grands-parents dans un taudis sans électricité. Il rêve de devenir confiseur et aime vagabonder par son imagination pour inventer de nouveaux types de bonbons. Alors que son anniversaire approche, un grand concours est lancé : cinq tickets d’or sont cachés dans des tablettes de chocolat. Ceux qui les trouveront gagneront une visite dans la chocolaterie Wonka. N’ayant pas d’argent, Charlie n’a le droit à une tablette qu’une fois par an : pour son anniversaire. Trouvera-t-il un ticket d’or ? Que se cache-t-il dans l’usine de chocolat ? Quelle surprise Willy Wonka réserve-t-il à l’enfant qui gagnera l’épreuve ultime ? C’est ce que vous découvrirez au Théâtre du Gymnase…
Qu’il est doux de retomber en enfance ! Lorsque le rideau s’ouvre, que les musiciens jouent leurs premiers accords et qu’Arnaud Denissel entre en scène dans le costume extravagant du chocolatier déjanté, c’est tout un univers qui renait sous nos yeux. Plusieurs décors apparaissent sur scène pour figurer une boutique de bonbons (dans laquelle Willy Wonka rencontre Charlie sans dévoiler sa véritable identité), la maison de Charlie (où l’on découvre le lit à 4 places de ses grands-parents), le chariot de légumes... Mention spéciale pour l’incroyable ascenseur volant à la fin de la pièce qui nous a beaucoup plu. Tout cela est agrémenté de projections vidéo pour figurer les divers endroits de la ville ou de l’usine, même si, avec un tel univers, nous aurions aimé avoir encore plus de décors réels pour nous figurer notamment l’intérieur de la chocolaterie. Les costumes sont assez fidèles à ceux du film de Tim Burton. Colorés et extravagants, ils participent à la caractérisation des personnages ou des danseurs. Ils donnent à cette histoire une apparence de dessin animé devenu réel. La mise en scène est bien pensée et utilise l’espace et les chorégraphies à bon escient.
Les acteurs jouent et chantent. Ils sont très investis dans leurs rôles et ont une énergie débordante. Si parfois, dans ce type de spectacle, la notion de comédie fait un peu défaut, dans « Charlie et la chocolaterie », les artistes savent tout faire : jouer, chanter, danser. Les interprètes adultes font preuve d’une grande autodérision et se prennent au jeu, se mettant au service de l’histoire. Mention spéciale pour les rôles secondaires à Yoann Launay désopilant dans son rôle de M. Beauregard. Les comédiens enfants sont impressionnants par leurs qualités vocales et artistiques, malgré leur jeune âge. Leurs yeux s’illuminent lorsqu’ils sont sur scène et ils prouvent que la valeur n’attend pas le nombre des années. Ils donnent vie aux personnages du livre avec beaucoup de vérité. Notons que certains sont passés par The Voice Kids ou ont déjà tourné au cinéma. Nul doute qu’on reparlera d’eux…
Les musiques sont interprétées en live par un orchestre. Cela est un véritable plus pour ce spectacle car cela apporte toujours ce petit supplément d’âme qui peut manquer parfois aux comédies musicales françaises. Les chansons sont dans l’esprit de celles du film de Tim Burton, à nouveau. De différents styles, en rapport avec les personnages et l’histoire, elles font avancer l’intrigue et réussissent à toucher le public. La chanson de Violette Beauregard colle parfaitement au personnage et celle de la mère de Charlie apporte cette touche d’émotion importante.
« Charlie et la chocolaterie » : une friandise savoureuse à déguster en famille !