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L’exposition Pionnières

Artistes dans le Paris des Années folles

est à découvrir au Musée du Luxembourg à Paris, jusqu’au  10 juillet 2022


L’exposition Pionnières - Artistes dans le Paris des Années folles nous plonge dans le Paris d'après-guerre.


La première salle du musée est consacrée aux femmes sur tous les fronts, elle examine comment la guerre a promu les femmes (la 4ème armée) sur le devant de la scène. Après la guerre, on dénombre 700 000 veuves en France et elles vont devoir travailler pour survivre, commence alors la remise en cause du modèle patriarcal.


Des femmes qui font aussi avancer la médecine, comme Suzanne Noël la pionnière de la chirurgie esthétique qui répare les gueules cassées avec l’aide de l’artiste Américaine Anna Coleman Ladd, qui réalise des masques pour les hommes défigurés afin qu’ils retrouvent un visage.


A Paris, les femmes ont le droit d'étudier, de peindre des nus, et même d'enseigner dans les écoles d'art, comme Marie Laurencin.

Les femmes artistes font partie de toutes les avant-gardes, le cubisme, le surréalisme, le cinéma expérimental avec Germaine Dulac, la littérature avec les libraires Sylvia Beach et Adrienne Monnier. On découvre Marlow Moss, née Marjory une artiste anglaise qui décide de devenir un homme, ses tableaux ressemblent à des Mondrian, et on dit qu’il lui a emprunté ses doubles lignes (les deux artistes étaient liés). 

Comme Marlow Moss, l’artiste hongroise Anton Prinner, de son vrai prénom Anna, vit sous les traits d’un homme, avec ses œuvres peintes, sculptées et dessinées elle questionne sa double identité.


Ses femmes artistes éduquées, voyageuses, parcourent le monde pour se former et lancer des avant-gardes dans leur pays, comme Tarsila Do Amaral au Brésil, Amrita Sher Gil en Inde, ou Pan Yuliang en Chine.

Curieuses, audacieuses et émancipées elles mêlent les arts, le spectacle vivant, la mode, les arts plastiques… Leurs explorations plastiques et conceptuelles témoignent de leur créativité, on découvre Sarah Lipska créatrice de robes, sculptrice et décoratrice d’intérieur,  l’apparition des poupées portraits de Marie Vassilieff ou celles de Sophie Taeur-Arp, qu’elle met en scène. 

Ces femmes vivent pleinement de leurs arts et ne dépendent de personne.


Ses artistes interrogent et dialoguent aussi avec les peintres du passé, Suzanne Valadon, revisite l’odalisque, “La chambre bleue” clin d’oeil à Matisse et Gauguin, avec le regard d’une femme moderne.


Elles s’emparent du nu, avec un regard féminin, sous leurs pinceaux les nus ne sont pas érotisés, les modèles rêvent, ont une présence forte et sont réalistes.


Elles modernisent le sujet de la maternité, livrent des images réelles de la mère allaitante, fatiguée et peu épanouie, loin des peintures de la vierge à l’enfant. 


Dans les années 20, le corps de la femme se libère et on voit apparaitre le maillot de bain, les femmes exposent leur corps musclé au soleil, le sport entre dans leur vie. Josephine Baker promeut le golf, Suzanne Lenglen est championne de tennis (même si elle fait scandale en jouant en jupe). Le monde change


Dans ces années de liberté, l’homosexualité des femmes est très librement traitée aussi bien en peinture qu’en littérature et les femmes homosexuelles vivent leur sexualité au grand jour. Il y avait même des codes vestimentaires pour signaler ses préférences, la cravate, chemise blanche, cheveux courts, et également des bijoux avec une chauve-souris, symbole des amitiés phalliques.


Tamara de Lempicka, artiste mondialement reconnue est ouvertement bisexuel, peint l’érotisme lesbien avec une lumière cinématographique qui séduire les stars hollywoodiennes qui lui achèteront très vite ses oeuvres.


Un siècle avant la question Queer, les artistes des années 20 avaient déjà questionnés et expérimentés l’identité avec le «troisième genre», les amazones passaient du masculin au féminin, comme l’autrice Claude Cahen, le peintre Einar Wegener qui pose pour sa femme Gerda en Lili, il sera le premier homme opéré pour devenir une femme, ou Marcel Duchamp qui en 1920, se réinvente en femme sous les traits de Rrose Sélavy.

Période bouillonnante qui offre aux esprits libres de changer de genre à leur guise. 


Ces pionnières sont passionnantes et influencent encore les artistes ! 

L’exposition à ne pas rater ce printemps !

 

Commissariat général : Camille Morineau, Conservatrice du Patrimoine et directrice d’AWARE : Archives of WOmen Artists, Research and Exhibitions

 

Catalogue de l’exposition

28 x 18 cm - 208 pages - 185 illustrations

Editions Réunion des musées nationaux 

Prix : 40 €


Pionnières - Artistes dans le Paris des Années folles

Jusqu'au 10 juillet 2022


Musée du Luxembourg

19 rue Vaugirard - 75006 Paris


Tous les jours de 10:30 à 19:00 le lundi jusqu'à 22:00


TARIFS

Plein : 13 €
Réduit : 9 €

16-25 ans, demandeurs d'emploi

Gratuit : 

- de 16 ans, bénéficiaires sociaux

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Article : Corinne Marion - corinne@laruedubac.fr - Visuels : Laruedubac

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