Blog Post

Prisca Demarez dans « Coquelicot » :

laissez-vous envoûter

par le pouvoir des fleurs…

Depuis le 6 mai, le théâtre de la Contrescarpe retrouve « Coquelicot », le dernier spectacle de Prisca Demarez, qui nous avait déjà éblouis dans « Vraie ! » en 2021. Celle qui fut à la fois une incroyable Grizabella dans « Cats », Clémentine dans « Paprika » de Pierre Palmade, Nancy dans « Oliver Twist » ou encore la voix d’Ellen dans « Le retour de Mary Poppins », revient dans un tout nouveau one woman show musical pour être enfin elle-même, un coquelicot.

« I’ve got the micro, I’ve got the power », c’est avec ces mots sortis du fond de la salle que Prisca Demarez entre en scène en interprétant « Don’t rain on my parade » (extrait du spectacle « Funny Girl »). A la manière de « Let me be your star » dans « Vraie », ce titre sera un peu le fil conducteur du spectacle et il annonce la couleur : le rouge de sa robe, le rouge de la passion, le rouge du coquelicot, cette fleur qui pousse où elle se sent bien. Prisca a décidé de nous entrainer dans une autre vision de son parcours. Ce ne sont plus les embuches du métier d’artiste qu’elle raconte mais plutôt des réflexions plus personnelles sur la vie mêlées à des anecdotes de sa vie professionnelle (notamment la rencontre hilarante avec l’humoriste Stéphane Rousseau ou encore le duo langoureux au maquillage de Bozo le clown sur « A corps perdu » de Mike Brant). Elle interpelle le public, le surprend, le séduit. Elle le fait également réfléchir au sens du mot « entendre ». Est-ce simplement écouter ou plutôt comprendre ? 


Tout au long du spectacle, Prisca revient sur des moments de vie importants : le choix d’une vocation artistique malgré l’avis jugeant d’un entourage, la volonté de se conformer à ce que les autres attendent de soi jusqu’à en perdre son identité, l’envie qui grandit de faire ce que l’on aime, les rencontres qui nous déroutent, le désir viscéral de s’écouter soi pour aller encore plus loin. Elle insiste également sur la différence entre la projection et le fantasme créé par le public dans un spectacle, les idées que l’on se fait du métier de comédien... C’est drôle, intelligent, bien écrit et plein de bienveillance. On sent que l’artiste a fait du chemin, qu’elle a trouvé qui elle était et qu’elle est prête dorénavant à semer tout un champ de coquelicots autour d’elle. 


Accompagnée ce soir-là de son pianiste Stan CRAMER, elle revisite au fil des histoires qu’elle raconte des titres de comédies musicales comme « Mein Herr » ou « Cabaret », des chansons plus confidentielles comme « Un peu plus haut, un peu plus loin » (de la chanteuse québécoise Ginette Reno) ou « La tordue » (de la regrettée Maurane), en passant par un « Mourir sur scène » des plus poignants. Toujours, on retrouve la touche Prisca : émotion, interprétation, puissance, vérité. Elle est habitée par les mots qu’elle chante. Elle devient un personnage auquel elle donne vie en une note, en un regard. Son aisance vocale est remarquable et on a l’impression que tout est facile pour elle vocalement. 


La mise en scène de Franck Vincent joue sur les jeux de lumière, les placements mais aussi sur les différentes voix que l’artiste peut prendre pour donner vie à ses récits. Telle une danseuse de boite à musique, Prisca tourne autour de nous et nous envoute. 


« Coquelicot » est plus que jamais un spectacle qui fait du bien à l’âme et au cœur, un spectacle particulièrement humain. On rit, on pleure, on en ressort heureux. Je vous encourage à aller coquelicoter avec Prisca Demarez ! Un grand bravo !

De et avec Prisca DEMAREZ

Piano : Stan CRAMER ou Shay ALON

Mise en scène : Franck VINCENT

Photo @franckharscouet
Montage @leaa.leconte


Durée : 1h15

Au Théâtre de la Contrescarpe, 5, rue Blainville 75005 Paris

Tarifs : 32€ (11€ : jeune - 26 ans)

 

Jusqu'au 1er juillet :

  • les VENDREDIS à 21h
  • les SAMEDIS à 20h30


https://www.theatredelacontrescarpe.fr/spectacle/coquelicot/


Pour adhérer à Coquelicot productions et aider ce spectacle :

https://www.helloasso.com/associations/coquelicot-productions


Article : Audrey

08/05/2023

audrey@laruedubac.fr

Share by: