Marie Charrel remporte le prix du Livre Cogedim Club 2023

Les Mangeurs de nuit de Marie Charrel a eu la préférence du jury face aux deux autres titres finalistes Le Roi-Nu-Pieds de François d’Épenoux (Éditions Anne Carrière, janvier 2023) et Les Exportés de Sonia Devillers (Flammarion, août 2022). En remportant ce prix, Marie Charrel reçoit son 5ème prix littéraire pour ce livre. 

 « Ce prix porte une valeur chère à mon cœur, celle de la transmission. Dans Les Mangeurs de nuit, il est question de la transmission entre un père et une fille, entre une mère adoptive et son fils, mais aussi de celle des histoires qui circulent entre les cultures. Je crois en effet que c’est par la fiction que l’on peut dresser des ponts entre les générations, les pays et les cultures. D’ailleurs, si les tyrans ont peur des livres, c’est bien pour cette raison » a déclaré Marie Charrel en apprenant les résultats .

Originaire d'Annecy, journaliste au Monde, elle suit la macroéconomie internationale. Avant Les Mangeurs de nuit ; elle a publié sept ouvrages : Une fois ne compte pas (Plon, Pocket), L’enfant tombée des rêves (Plon, Pocket), Les enfants indociles (Rue Fromentin, Pocket), Je suis ici pour vaincre la nuit (Fleuve Éditions), Une nuit avec Jean Seberg (Fleuve Éditions), Les Danseurs de l’aube (Éditions de l’Observatoire) et Qui a peur des vieilles (Éditions Les Pérégrines, 2021). Elle a également participé à plusieurs projets collectifs et recueils de nouvelles (L’Institut, PUG ; On tue la Une, Druide).   

Le vote final a été fait en toute transparence et porté par un jury exigeant présidé par la comédienne Brigitte Fossey. En première partie de la délibération diffusée, chaque année en octobre, sur la chaîne YouTube de Cogedim Club, honneur à trois ambassadrices des clubs de lecture qui présentent chacune, un des livres en compétition. Puis le jury composé de Brigitte Fossey, Éric Bouhier (écrivain et spécialiste de l’œuvre Frédéric Dard) ; Élodie Fondacci (journaliste à Radio Classique ; Philippe Grimbert (écrivain et psychanalyste) ; Francesca Mantovani (photographe) et Pascale Senk (journaliste et spécialiste des haïkus) débattent sans langue de bois.

Les lauréats des éditions précédentes sont : en 2020 : Anne Icart, Lettres de Washington Square (Robert Laffont, janvier 2020), en 2021 Olivier Mak-Bouchard, Le Dit du Mistral (Le Tripode, août 2020), en 2022 Mathias Malzieu, Le Guerrier de Porcelaine (Albin Michel, janvier 2022)

Les mangeurs de nuit de Marie Charrel, s’ajoute à cette prestigieuse liste de vainqueur. Le livre raconte l’histoire d’ Hannah qui est une Nisei, une fille d’immigrés japonais. Si son père l’a bercée de contes nippons, elle se sent avant tout canadienne ; alors pourquoi les autres enfants la traitent-ils de « sale jaune » ? Jack, lui, est un creekwalker, il veille sur la forêt et se réfugie dans les légendes autochtones depuis le départ de son frère à la guerre. Le jour où l’ermite tombe nez à nez avec un ours blanc au cœur de la Colombie-Britannique, il croit rêver – la créature n’existe que dans les mythes anciens. Pourtant, la jeune femme inconsciente qu’il recueille semble prouver le contraire : marquée des griffes de la bête, Hannah développe d’étranges dons à son réveil.

Des années 1920 à l’après-guerre, Marie Charrel brosse le portrait d’une Amérique du Nord où la magie sylvestre s’enchevêtre à la fresque historique. Contes japonais et légendes indigènes se lient dans une fabuleuse ode à la nature et à la fraternité.