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« Jours de joie » à l’Odéon : Stéphane Braunschweig met à nouveau en scène un texte du dramaturge norvégien, Arne Lygre.

Stéphane Braunschweig retrouve pour la cinquième fois son auteur fétiche, avec « Jours de joie », une pièce délicate et drôle qui célèbre le partage, le lien et l’envie d’un moment de joie.

Jours de joie d'Arne Lygre à l'Odéon

Sur la scène un long banc posé sur un sol de feuilles mortes aux couleurs de l’automne. 

Deux femmes arrivent sur scène et se désignent, comme tous les personnages de la pièce ”La mère dit….” “La soeur pense …”

Une mère a donné rendez-vous à ses enfants, avec sa fille qui vit à l'étranger elles attendent Askle le frère jumeau qui habite à côté mais qui voit peu sa mère.

La mère exprime sa joie de retrouver sa fille dans ce lieu paisible qu’elle aime profondement, mais très vite un homme “le voisin” vient perturber leur intimité, puis c’est son ex-femme qui arrive, une dispute éclate, et la femme se retrouve seule sur le banc, puis arrive une veuve avec ses 2 beaux-fils, qui viennent reperer un emplacement pour enterrer leur père qui vient de mourrir.


Ils ne se connaissent pas mais 8 personnes sont installés à présent sur le banc, ils se racontent, se confient, échangent sur leurs peines, leurs désaccords, ils compatissent et tentent même de dénouer les drames des uns et des autres. Ils veulent être heureux, ils se disent qu’ils partagent un jour de joie, ils se le répètent encore et encore pour le diffuser autour d’eux.

Jours de joie d'Arne Lygre à l'Odéon

Soudain le fils arrive, sa sœur voit que quelque chose ne va pas, il annonce qu'il veut disparaître, partir pour être un autre, rompre avec sa vie, mais pas mourir, il le promet à sa mère.


La pièce de Arne Lygre se compose de deux actes. Le 2eme acte se déroule dans l’appartement de David l’ex-compagnon du fils, c’est l’hiver, dehors il neige. Il a décidé de tourner la page, d’oublier Askle et de fêter son anniversaire, avec ses amis. Ensemble ils se remémorent leur passé, certains s’obligent à être là… 

La mère d’Askle arrive à l'improviste, bien décidée à retrouver son fils et le ramener chez David.

La nuit se poursuit et David voit arriver sa mère dévastée par la trahison de sa meilleure amie.


Les personnages font face aux difficultés de la vie, à leur chagrin mais se projettent déjà vers les jours de joie à venir pour consoler les jours de peine.


Dans « Jours de joie », les 8 comédien-n-e-s jouent un double rôle, Virginie Colemyn qui incarne les 2 mères et incroyable, elle passe du registre de la comédie à celui de la tragédie avec une mobilité stupéfiante ! Pierric Plathier qui joue Askle et David nous offre un jeu subtil et intérieur qui donne beaucoup de profondeur au texte.

 

Une pièce formidable, profonde et joyeuse.


JOURS DE JOIE

d’Arne Lygre


Mise en scène et scénographie Stéphane Braunschweig


Avec : Virginie Colemyn, Cécile Coustillac, Alexandre Pallu, Pierric Plathier, Lamya Regragui Muzio, Chloé Réjon, Grégoire Tachnakian, Jean-Philippe Vidal


Traduction française : Stéphane Braunschweig, Astrid Schenka

Collaboration artistique : Anne-Françoise Benhamou

Collaboration à la scénographie : Alexandre de Dardel

Costumes : Thibault Vancraenenbroeck

Lumière : Marion Hewlett

Son : Xavier Jacquot

Assistante à la mise en scène : Clémentine Vignais


Durée : 2h20

 

Théatre Odéon

Place de l'Odéon 75006 Paris

 

Jusqu'au 14 octobre 2022



Article : Corinne Marion - corinne@laruedubac.fr - Visuels : Photo © Simon Gosselin

septembre 2022

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