Evidemment, nous avons tous et toutes en mémoire les titres de leur précédent show comme « La p’tite fessée du dimanche soir » qui est devenu un classique, nous suivons leurs « p’tites chansons » sur Instagram dans lesquelles elles commentent l’actualité et nous avons savouré leur « BO de l’été » où elles reprenaient avec un invité un tube de l’été à leur manière, mais, voir Les Coquettes sur scène, c’est toujours un événement. Après avoir rodé leur spectacle en mai et juin au Grand Point Virgule, elles sont bel et bien de retour et dans une forme olympique.
Vêtues de combinaisons roses pailletées, le rouge aux lèvres glamour, accompagnées de leur pianiste (digne représentant de la gente masculine), elles montent sur scène, plus énergiques que jamais et ont bien décidé de nous divertir comme elles savent si bien le faire. Un triangle lumineux au plafond, des escaliers, des lumières adaptées aux ambiances des différentes chansons, les Coquettes nous présentent un spectacle parfaitement chorégraphié dans tous les sens du terme… sans pour autant qu’il en perde en spontanéité et en humanité.
Après 700 représentations de leur premier spectacle, plusieurs confinements, des joies et des peines, les Coquettes ont changé, les Coquettes ont grandi, deux sont devenues mamans, la troisième belle-mère. Elles sont femmes et elles le revendiquent à travers les thèmes qu’elles abordent. Gardant toujours un sourire angélique aux lèvres, elles dénoncent les frotteurs du métro, déclarent leur amour pour le clitoris, dénoncent les féminicides, évoquent la difficulté de vieillir… Elles osent tout et le font à la manière d’un show de Broadway en nous en mettant plein les yeux.
On apprécie également les moments plus personnels où chaque interprète semble se confier davantage avec beaucoup de sincérité et de justesse. Marie Facundo raconte le bonheur d’être belle-mère. Juliette Faucon chante une histoire d’amour née grâce à un mouchoir. Lola Cès nous parle de la difficulté de dévoiler ses sentiments lorsqu’on est celle qui est censée faire rire. Ces petits moments solo apportent une vraie touche d’émotion.
N’oublions pas non plus d’évoquer les voix de ces trois chanteuses qui se mélangent et s’accordent si bien. Issues de la comédie musicale, elles jouent sur les harmonies mais montrent également leurs personnalités propres car c’est ça qu’on aime aussi chez Les Coquettes : leurs différences, leurs petites piques… qui en font de vraies copines. Il y aurait tant de choses à dire encore mais nous ne préférons pas tout vous dévoiler afin de vous les laisser découvrir, notamment qui est Francis …
Avec « Merci Francis ! », Les Coquettes nous offrent un spectacle complet où l’on jongle entre rires et larmes, humour grinçant et douceur. Les trois artistes ont trouvé leur voie. Le plaisir se lit sur leurs visages et elles débordent de générosité. Mention spéciale pour Thomas Cassis, leur pianiste, qui les accompagne avec brio et élégance. Un spectacle fabuleux à découvrir d’urgence.